Villes->Oasis


l’oasis de l’ouest de l’égypte à la frontière libyenne et à 560 km du Caire. Elle est la plus septentrionale des oasis égyptiennes s?abreuvant sur les nappes souterraines, à 300 km des côtes méditerranéennes de Marsa Matrouh. Peuplée de 23 000 habitants, on la sait occupée depuis la Haute Antiquité. Aujourd’hui, la langue berbère y est parlée sous sa forme siwi, le tsiwit ? intégrant environ 40% de racines de l’arabe dialectal égyptien. « Siwa », « Syouah » ou « Siouah » sont des translittérations synonymes pour désigner cette même oasis également connue sous le nom plus ancien d?« oasis d?Ammon » (ou Amon).

Siwa est à la fois le nom d?une région d?oasis et de la ville centrale (le suq) de cette petite région égyptienne située aux confins libyens à 70 km de la frontière. Il s?agit du point le plus oriental de peuplement berbère (la tamazgha) et le seul en égypte, ce qui confère à Siwa une de ses singularités. Située dans une dépression rendue fertile par le jaillissement de quelques centaines de sources artésiennes et d?un travail humain continu, Siwa est en bordure directe du plateau du désert libyen. De fait, le plateau de calcaire (souvent coquillier) et des inselbergs issus de son érosion le long des dunes de sable créent des reliefs que les Isiwan (habitants de Siwa en berbère) qualifient de montagne (adrar en tsiwit, et djebel en arabe).

Siwa

Longue de 80 km, parsemée de concrétions calcaires, de sources d?eau minérale et de deux lacs salés, Siwa vit de la culture des dattes et des olives, ce qui lui donne un petit air de jardin d?Eden. Au centre de la bourgade de Chali, la principale ville de l?île, se dressent d?étranges ruines fantomatiques : c?est l?ancien village détruit, au siècle dernier, par des pluies diluviennes. Quelques pistes de sable mènent au temple de l?oracle d?Amon, que vint consulter Alexandre le Grand en personne. Situé sur un promontoire, il a mal résisté au temps. Mais, en parcourant les ruines tortueuses, qui sait si vous ne rencontrerez pas un djinn, qui sont fort nombreux dans la région si l?on en croit les Issiwanes. Sinon, on se contentera d?admirer la mer de palmes qui s?étend à ses pieds. Ne pas manquer d?aller se baigner dans quelques-unes de ces fontaines rondes dont l?eau pétille doucement. Certaines datent de l?occupation romaine, d?autres ont été construites récemment pour irriguer les jardins.

Bahariya

Les quatre villages de cette oasis sont éparpillés dans une cuvette entourée de dunes coiffées de roches volcaniques noires. Jusqu?au Moyen âge, Bahariya constituait une halte idéale pour les caravanes venant du Maghreb et se rendant à La Mecque. Mais le temps de la prospérité est loin et l?oasis se dépeuple peu à peu. C?est cependant la plus facilement accessible, étant reliée à la capitale par une route asphaltée.



Farafra

C?est la plus petite et la moins fréquentée des cinq oasis. Pour ceux qui aiment le calme, qui ont besoin de solitude après la surpopulation de la vallée du Nil, il ne faut pas hésiter, même si atteindre Farafra n?est pas une sinécure (deux à trois liaisons par bus hebdomadaires à partir du Caire). Farafra s?étend sur un plateau de sable blanc piqueté de quelques taches de verdure qui cachent quelques maisons de terre. A partir de Qasr el-Farafra, le village le plus important, des sentiers de sable permettent de sillonner la palmeraie, où jouent les rayons du soleil. Ne pas manquer l?excursion dans le désert Blanc, à une quarantaine de kilomètres de l?oasis. Après le sable et les roches noires apparaissent d?étranges concrétions calcaires en forme de pyramides, de champignons, d?icebergs, qui s?étendent à perte de vue. Un spectacle féerique au lever ou au coucher du soleil.

Dakhla

Ici, on oublierait presque le désert tant la terre est fertile : Dakhla se présente comme une succession de palmeraies, de vergers et de cultures maraîchères. A partir de Mout, le plus important des dix villages de l?oasis, quelques belles promenades (motorisées, les distances étant assez longues) mènent à des sites intéressants : citadelle désertée d?el-Qasr, nécropole de Balat, temple de Deir el-Haggar ou vestiges pharaoniques de Musawaka.



Kharga

Des blocs d?immeubles tristes, des avenues tirés au cordeau : Kharga se présente indéniablement comme une ville nouvelle, dont le seul but est de mettre en valeur les terres de la Nouvelle Vallée. Ce n?est pas ici que l?on peut entrer en contact avec la vie traditionnelle des oasis! Mais Kharga vaut le détour pour ses sites anciens : le temple d?Hibis, seul témoignage architectural de l?occupation perse en Egypte et la nécropole chrétienne de Bagawat. Accrochée à flanc de colline, elle regroupe plusieurs centaines de tombes datant du Ve siècle. Certaines ont conservé, sur leurs murs, des scènes peintes de l?Ancien et du Nouveau Testament.

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